« Pourquoi traitons-nous avec tant d'égards les animaux de compagnie, substituts de l'homme, et si mal les bêtes à manger, machines à fabriquer de la viande ?
Alors que nous consommons chaque année des milliards d'animaux issus de la terre et de la mer, il est temps de descendre de notre piédestal pour les retrouver, les écouter, les comprendre.
Si j'ai écrit ce livre, c'est pour tirer les leçons d'une vie passée avec les animaux qui, d'une certaine façon, sont des personnes comme les autres. »
Alors que nous consommons chaque année des milliards d'animaux issus de la terre et de la mer, il est temps de descendre de notre piédestal pour les retrouver, les écouter, les comprendre.
Si j'ai écrit ce livre, c'est pour tirer les leçons d'une vie passée avec les animaux qui, d'une certaine façon, sont des personnes comme les autres. »
Mon avis :
Mon Dieu, mon Dieu ! Ce livre ! Il ne fait que 183 pages et pourtant, il m'aura fallu presque trois semaines pour le lire ! Pourquoi ? Parce que je n'ai pas accroché. J'avais l'impression que l'auteur tentait d'expliquer pourquoi le spécisme c'est mal tout en l'étant lui-même. Il évalue la valeur des animaux selon une échelle de niveau d'intelligence, la sardine étant plus stupide qu'un saumon, il s'autorisait à la manger, par exemple. Mais une sardine n'est pas plus idiote, elle a juste l'intelligence qui lui suffit pour survivre dans son habitat, pour se reproduire, pour trouver à manger. Pourquoi développer davantage quelque chose de déjà parfait ? En revanche, il parle du poule qui a une intelligence très développée, qui pourrait peut-être même nous surpasser s'il vivait assez longtemps pour enseigner ses connaissances à sa progéniture. Du coup, peut-on alors considérer que les poulpes ont le droit de nous manger, si telle est leur volonté ?
Pour moi c'est un livre plein de bonne volonté qui partage malgré tout quelques informations pertinentes sur le sujet du spécisme et de l'abattage des animaux. Ceci dit, encore une fois, on dirait qu'il tente de faire passer l'abattage des animaux sous conditions. Il tient un discours welfariste, d'amélioration des conditions de détention tout en prônant le fait que les animaux ne méritent pas leur statut d'animaux exploités. Il déclare qu'il serait juste d'être végétarien, tout en ajoutant que lui-même en est incapable, bien que par la suite, il semble malgré tout dire qu'il l'est devenu. Je ne sais pas trop.
Pour moi c'est un livre plein de bonne volonté qui partage malgré tout quelques informations pertinentes sur le sujet du spécisme et de l'abattage des animaux. Ceci dit, encore une fois, on dirait qu'il tente de faire passer l'abattage des animaux sous conditions. Il tient un discours welfariste, d'amélioration des conditions de détention tout en prônant le fait que les animaux ne méritent pas leur statut d'animaux exploités. Il déclare qu'il serait juste d'être végétarien, tout en ajoutant que lui-même en est incapable, bien que par la suite, il semble malgré tout dire qu'il l'est devenu. Je ne sais pas trop.
Puis il nous fait l'historique des nazis qui étaient des amoureux des animaux, tout en ajoutant un "mais" car même Hitler, prétendument végétarien, ne refusait jamais un pigeonneau farcis, ni du caviar, ni du jambon, ni de la saucisse, ni du foie... Bref, il n'était pas végétarien, mais le prétendait pour l'image et faisait attention pour sa santé. Mais ce n'est pas le sujet. Pourquoi nous faire un chapitre entier sur les nazis qui disaient aimer les animaux tout en les mangeant et/ou en expérimentant sur eux ? C'est le quotidien de la majorité des gens ; aimer les animaux tout en les mangeant.
Je dois avouer que j'ai eu du mal à lire ce livre tant je l'ai trouvé paradoxal, sans parler de certaines formulations très crues. Bien qu'intéressant dans l'information, il est terriblement décevant dans le témoignage. Les anecdotes de vie de l'auteur en compagnie des animaux, ces "leçons de vie" comme il les appelle, ne sont pas aussi touchantes que je l'aurait cru. Elles sont relativement banales et, même si elles témoignent de l'intelligence de l'animal, elles ne témoignent, en revanche, d'aucune réelle complicité entre l'animal et l'auteur. Ce qui est un peu dommage.
Je reste sur ma faim et terriblement mitigée au sujet de ce livre. Ce qui n'empêche pas l'auteur de mettre le doigts sur certaines vérités et pour ça, je pense qu'il peut valoir la peine d'être lu par les plus curieux, d'autant qu'il est (normalement) vite lu.
