Brainless

Jérôme Noirez
Gulf Stream Editeur / Électrogène
2015

Résumé :
Jason, adolescent médiocre surnommé Brainless, habite Vermillion, petite ville du Dakota du Sud où la jeunesse s'ennuie. Tous les jours, Brainless se fait une injection de formol, pour ne pas pourrir.
Depuis qu'il est mort, étouffé par une ingestion massive de maïs, les deux hémisphères de son cerveau peinent à communiquer. Son estomac ne digère que de la viande crue. Il a cessé de dormir et de respirer.
En dehors de cela, son quotidien n'a pas beaucoup changé depuis qu'il est atteint du SCJH - le syndrome de coma homéostasique juvénile, une nouvelle maladie touchant les adolescents, de plus en plus répandue aux États- Unis - depuis qu'il est un zombie, autrement dit. Il lui arrive seulement, de temps à autres, de se deman­der quel goût a le cerveau humain. Mais parmi ses camarades de classe, certains ont des projets bien plus macabres.

Mon avis :
Je ne sais pas si vous l'aurez remarqué, mais il y a une erreur sur le 4e de couverture. Le syndrome de coma homéostatique juvénile, soit le SCHJ comme il est souvent répété dans le livre. Mais sur le 4e, allez savoir pourquoi, ils ont imprimé SCJH. Donc non, ce n'est pas une erreur de copie de ma part.

Mais passons...
Je pense que ce livre ne m'aurait certainement pas autant plus sans deux éléments importants : Brainless, le zombie et l'humour de l'auteur.
L'histoire est dramatique, pathétique, horrible, triste, terrifiante, écœurante, et tout ce qu'on peut trouver d'autre du genre, mais malgré ça, on rit beaucoup, du moins j'ai rit. Alignant les clichés en imaginant ses personnages et leur vie, l'auteur dépeint la jeunesse américaine telle qu'on pourrait l'imaginer dans des villes qui vivent le genre de drame qui sert de fond à cette histoire de zombies. Laquelle ? Vous saurez en lisant.
Malgré cela, ces ados sont aussi détestables qu'attachants, d'une façon ou d'une autre.
Mais Brainless... Jason de son vrai nom, est encore plus attachant, et pas si bête que ça en définitive, il en deviendrait même le plus humain de par sa nouvelle condition de mort-vivant. Évidemment, il ne perd jamais sa condition d'humain mais que peut-on attendre d'un mort qui se maintient au formol ? En tout cas, j'ai beaucoup aimé ce mélange d'humour et de drame, de réel déjanté et de farfelu.

Wonder

R.J. Palacio
Pocket Jeunesse
2014


Résumé :
Ne jugez pas un livre sur sa couverture.
Ne juger pas un garçon sur son apparence.

"Je m'appelle August. Je ne me décrirai pas. Quoi que vous imaginiez, c'est sans doute pire."
Né avec une malformation faciale, August, dix ans, n'est jamais allé à l'école. Aujourd'hui, pour la première fois, ses parents l'envoient au collège... Pourra-t-il convaincre les élèves qu'il est comme eux ?

Dans la lignée du Bizarre incident du chien pendant la nuit, un petit bijou de sensibilité et de drôlerie. Un roman irrésistible sur le destin peu ordinaire d'August Pullman, un enfant différent.


Mon avis :
J'ai découvert ce livre via divers blogs qui l'annonçaient tel des coups de cœur, j'ai vaguement lu les résumés sans jamais vraiment m'attarder sur les avis. Pourtant, quand je suis tombée dessus en librairie, je l'ai pris, sans même le feuilleter, sûre que j'allais apprécier. Une fois commencé, je n'ai plus pu m'arrêter.

Auguste est né avec une malformation du visage. Rien n'est à sa place, ses expressions sont difficile à deviner. Les gens ont du mal à le regarder sans être surpris. Cette surprise, Auguste la repaire tout de suite. Mais il s'y est habitué. Il est conscient du visage qu'il a. Mais malgré tout, il rêve d'être vu comme un garçon normal, car au-delà de son visage, c'est bien ce qu'il est.

Ce livre est un bijoux, pour sa simplicité, ce que j'imagine être un certain réalisme bien que n'étant pas confrontée à cette situation, je ne saurais l'affirmer. Malgré tout, c'est un régal de bonheur.
Tout n'est pas rose pour Auguste, et on se doute bien qu'avec son visage, il est difficile, au premier abord du moins, de rester de marbre. Mais ce livre nous apprend, avec beaucoup de sagesse, à voir au-delà. Je pense que c'est un livre qu'il serait bon de faire lire à de nombreux jeunes et ados, afin qu'ils apprennent à mettre leurs préjugés de côté et apprennent, sachent, voir au-delà.

Les gens sont les gens


Stéphane Carlier
Robert Laffont / Pocket
2014

Résumé :
Nicole Rivadavia est une psychanalyste parisienne de 57 ans au bout du rouleau.
Foufou est un porcelet de 6 semaines enfermé dans une cabane au fin fond de la Bourgogne. Ce livre raconte leur improbable rencontre, et comment ils vont se sauver l’un l’autre...
Après "Actrice" et "Grand amour", Stéphane Carlier signe une comédie tonique et attachante qui, par-delà sa drôlerie, est aussi l’histoire d’une femme qui se réinvente. Plus qu’un roman, un antidépresseur !


Mon avis :
Jolie petite histoire qui, j'avoue, m'a beaucoup amusé au début. L'arrivée de ce cochon dans la vie de Nicole est vraiment cocasse, la réaction de son entourage à l'instant où elle rentre chez elle m'a bien fait rire. Les informations données à propos du cochon relèvent également d'un réel intérêt de l'auteur pour l'animal. Si j'en crois les remerciements en fin d'ouvrage, l'auteur s'est renseignée auprès de l'association Groin Groin association, ce qui est agréable - même si tout ça pourrait laisser croire à certains qu'il est possible et aisé d'avoir un cochon chez soi, dans un appartement : Ce n'est pas le cas !

Cependant, j'avoue avoir été quelque peu déçue par la suite de l'histoire. On n'entend bien peu parler de ce cochon en fin de compte, et il sort de l'histoire en milieu de livre. Il faut savoir que le livre est court, un peu moins de 150 pages.
Le quatrième de couverture expose une jolie histoire, d'un petit cochon qui change la vie ! Alors on lit en effet quelques changements dans la vie des personnages, mais pas autant que ce que laisse penser le résumé. Et je continue à penser qu'on n'entend pas assez parler de ce petit cochon qu'on nous prétend être l'élément central. Sans parler de la façon dont le cochon sort de l'histoire. Un peu décevant quoi...

Zoo

James Patterson / Michael Ledwidge
Le Livre de Poche
2015

Résumé :
À Los Angeles, deux lions dévorent leur gardien. Dans l'État de New York, des chasseurs sont tués par des ours bruns. En Inde, un éléphant piétine à mort son cornac…
Partout, les bêtes, sauvages et domestiques, se montrent brusquement d'une agressivité inouïe à l'encontre d'une espèce bien particulière : l’homme.
Seul Jackson Oz, docteur en biologie à l’université de Californie, a conscience de la menace : l'humanité court à sa perte. Bientôt la Terre ne sera plus qu'un vaste zoo sans cages, dont les animaux auront pris le contrôle.
Numéro un mondial du suspense, James Patterson délaisse le temps d'un roman ses intrigues policières pour nous livrer un thriller apocalyptique.


Mon avis :
La série avait été annoncée. Le premier décembre 2015, j'ai donc pu découvrir les premiers épisodes de la série, pendant qu'en parallèle, j'avais commencé à lire le livre.

Et bien le livre n'a absolument rien à voir avec la série, en dehors du nom de trois personnages, Jackson Oz, Chloé Tousignant et Abraham. Que ce soit leur physique, leur caractère ou leur importance dans l'histoire, tout diffère de la série. Et je ne parle même pas de l'histoire. Au-delà des animaux qui attaquent les gens, les raisons et les évènements n'ont absolument rien en commun.

Mais revenons-en au livre.
Chapitres courts, ce qui créé un rythme de lecture vraiment rapide, me donnant presque l'impression de sauter quelques étapes face au danger qui menace l'humanité. La catastrophe se développe doucement, on imagine facilement le chaos décrit dans le livre suite à ce drame environnemental que subit la Terre, cependant, seule la situation d'une poignées de personnes hors normes est racontée. J'avoue avoir été un rien déçue par ça ; j'aurais apprécier en "voir davantage" de l’œil des animaux, des personnes lambdas, du quotidien, la panique, l'état d'urgence, etc. Mais non. On ne décrit que les personnes qui " se chargent du problème" - si on peut dire, des scientifiques, médecins, militaires...

J'avoue avoir eu une légère déception sur la finalité de l'histoire qui semble ne mener à rien. En tant que lecteur, il n'y a aucune prise de conscience face à la puissance de la nature, l'auteur ne nous donne rien à retenir de "cette leçon" d'humilité face à cette révolte du monde animal.
Mais cela reste un bon sujet, traité d'une façon qui n'aurait pas été la mienne, mais néanmoins bien traité. J'ai eu bien du plaisir en découvrant de roman.

Message des Hommes Vrais au monde Mutant

Marlo Morgan
J'ai lu
1999

Résumé :
On les appelle le Peuple sauvage. Lorsque Marlo Morgan, Américaine tranquille, rencontre cette tribu d'aborigènes australiens, elle ne sait pas que sa vie va être bouleversée. Adieu cartes de crédit, loyer, échéances ! Dépouillée de ses vêtements, déconnectée de sa culture, la " mutante " est propulsée, pieds nus, dans le bush australien. Au contact de ses étranges compagnons, entre la peur et l'émerveillement, elle va apprendre à remplacer les médicaments par les plantes, les jetons de téléphone par la télépathie, la psychologie par la communion avec les animaux. Recevoir les dons généreux du hasard, devenir réel, entendre les messages de la nature auxquels nous sommes devenus sourds : tel est l'enseignement de ce récit insolite qui nous ouvre les portes d'une sagesse vieille de cinquante mille ans. Écoutons battre, jaillies du désert, les pulsations d'une vie très ancienne : un monde de pureté nous est offert.


Mon avis :
Je ne suis pas sentie aussi happée que ma sœur par le mode de pensée et la façon de vivre des "Hommes Vrais", tel que sont appelés les Aborigènes dans le livre, néanmoins, j'ai effectivement mieux compris ce qui l'avait tant touché et qu'elle n'arrivait pas à décrire. Il est vrai que ce livre est difficile à décrire aux Mutants, autrement dit nous, peuples des villes, côtoyant technologie, commerce, mode, argent, etc.
Pourquoi sommes-nous les mutants ? Parce que pour les Hommes Vrais, nous avons muté sur la fausse route, nous éloignant des valeurs de la Nature.

Au moment où je lisais ce livre, je ne savais pas encore que l'auteur avait menti sur l'authenticité de l'histoire, je pensais, comme beaucoup de personnes, comme ma sœur, que c'était une récit réel. De ce fait, j'avais été impressionnée, touchée à mon tour. J'y ai retrouvé des propos qui me parlaient, une confirmation qu'un retour aux sources était le seul chemin qui valait la peine. Mais j'ai fini par découvrir la vérité et il est vrai que dans ce genre de cas, toute l'émotion qu'un livre aura pu faire naître en vous aura tendance à laisser sa place à une profonde déception.

Citation Wikipédia :
« Son premier livre, Message des hommes vrais au monde mutant, publié en 1990, est présenté comme le témoignage authentique d’une expérience qu’elle aurait vécue auprès des Aborigènes d'Australie. Au départ, l'histoire n'est qu'un support de marketing pour la distribution d'huiles essentielles d'arbre à thé pour la compagnie Melaleuca incorporation. Mais devant le succès de son récit, l'histoire devient un livre qui obtient un succès important dans tous les pays, sauf l'Australie. Après en avoir vendu 250 000 exemplaires, elle cède les droits à HarperCollins pour la somme de 1,7 million de dollars en 1994.
Elle commence alors à donner des conférences sur le sort des aborigènes. United Artists achète alors les droits pour en faire un film. À cette annonce, huit aborigènes, des « anciens », se rendent aux États-Unis en 1996 pour s'opposer à la réalisation du film, accusant Morgan de mentir dans son contenu et de tenir des propos racistes. Ils réussissent finalement à empêcher la réalisation du film.
Marlo Morgan aurait ensuite présenté des excuses aux aborigènes et aurait également admis que son livre était une fiction lors d’une confrontation avec « les anciens ». Les éditions ultérieures du livre mentionnent depuis son statut de roman. »
Dans de telles conditions, difficile d'apprécier un récit, aussi puissant soit-il. Ce qui faisait la force de ce récit était de penser que c'était une histoire qui avait été réellement vécue par une femme du monde moderne et qui avait retrouver les valeurs d'une vie proche de la nature. Mais découvrir que ce n'était qu'une énorme action marketing à de quoi décevoir. Autant dire que je n'ai pas gardé le livre et que je regrette amèrement de l'avoir acheté neuf.