The Tyrant who fall in Love

Hinako Takanaga
Taïfu
9 tomes - Série en cours...
2010

Résumé du tome 1 :
Tetsuhiro Morinaga est amoureux de Sô-Ichi Tatsumi depuis bientôt plus de quatre ans. Ce dernier est macho, violent et surtout homophobe. Morinaga est conscient du peu d'espoir qu'il a de voir un jour son amour pour Sô-Ichi se concrétiser, lorsque soudain une occasion unique se présente à lui à l'occasion d'une beuverie entre les deux... Ses sentiments parviendront-ils à toucher le coeur de son partenaire ?!


Mon avis :
Nous avons ici une histoire qui fait un peu "suite parallèle" à un autre manga Rien n'est impossible qui raconte l'histoire de Tomoe, le petit frère de Sô-Ichi. Dans cette première série, on découvrait Sô-Ichi et Morinaga, ce dernier avouant ses sentiment à Sô-Ichi. Ici, nous avons donc leur histoire. Il n'est nullement utile de lire Rien n'est impossible pour comprendre cette série, mais c'est toujours sympa pour certains détails.

Dès le début, on sait que Morinaga est spécial aux yeux de Sô-Ichi pour la simple et bonne raison que malgré son homophobie et malgré qu'il soit au courant des sentiments de Morinaga envers lui, il continue à le côtoyer, allant jusqu'à accepter d'aller boire des verre chez lui, en tête à tête. Il a confiance et sont très proches. Évidemment, le rapprochement de Morinaga est un peu "forcé" puisqu'il faut bien un  point de départ et une raison un peu idiote pour que Sô-Ichi se lance dans l'aventure d'une histoire d'amour homosexuelle alors qu'il trouve ce genre de relation contre-nature.
Pendant une grande partie de l'histoire, c'est un peu le jeu du chat et de la souris, mais on comprend rapidement que même si Morinaga semble forcer Sô-Ichi, ce dernier n'est pas contre puisqu'il n'ose pas avouer qu'il aime ça, refusant l'idée même d'être attiré par un homme. Les situations varient mais le résultat restent le même.

Il y a des scènes d'amour, oui, et très franchement, ce n'est pas ce que je préfère. Non pas qu'elles me dérangent mais disons qu'elles me laissent totalement indifférentes. Contrairement à certaines fujoshi, je ne raffole pas de scènes de sexe explicites. Ici, elles sont clairs mais censurées si on peut dire.
La construction de leurs rapports est d'ailleurs assez classique : Sô-Ichi qui joue les tsundere tout en étant le uke du duo. Morinaga, quant à lui, est complètement "moe" face à Sô-Ichi mais tient le rôle du seme. Sans oublier le premier rapport qui s'apparente à un viole façon yaoi : « Aux yeux des auteurs et des lecteurs japonais ce "viol apparent" est en fait l'expression la "plus brute du désir et des sentiments" que le seme a pour le uke. » [source : wiki]. Mais il faut bien sûr que le uke ait, au fond de lui, envie aussi, sinon, c'est moins chouette.
L'histoire ramène souvent à ça, mais cela n'empêche que l'intrigue ne tourne pas non plus autour de ça, mais plutôt sur les tourments de Sô-Ichi qui ne comprend pas ce qu'il ressent, refusant d'admettre tout ce qui se rapproche de près ou de loin à de l'homosexualité.
Personnellement, ce que j'aime en général dans le yaoi, ce sont les scènes cocasses bien souvent tirées par les cheveux. C'est donc la partie humour qui m'a le plus plu dans ce manga. Bien qu'il y ait un bon équilibre entre sérieux, drame, tendresse, humour, etc.

Le point positif de cette histoire est qu'elle fait comprendre, avec humour et tendresse, que l'homosexualité n'est pas un choix et n'est pas toujours facile à vivre et à accepter. Elle montre aussi l'importance du soutien des proches.

Niveau dessin, j'ai bien aimé, d'autant que Sô-Ichi a les cheveux long ce qui peut parfois aider les esprit fermés à y voir une femme, mais que la mangaka fasse en sorte qu'on n'oublie pas que c'est un homme. Quelques SD (super deformed) dans les moments d'humour mais rien qui ne rende les situations ridicules. Le style n'évolue pas vraiment au fil des 9 tomes, bien qu'il s'affine quelque peu et est malgré tout relativement différent du style que l'on peut trouver dans Rien n'est impossible, bien que celui qui change le plus soit Tomoe qui n'est pas le héros de cette histoire, alors ce n'est pas important.

Une jolie histoire, touchante, drôle, avec un pointe d'érotisme.