J'ai lu plusieurs articles et vu quelques vidéos sur le sujet de la littérature homo et je dois avouer qu'à chaque fois, cela me semblait réducteur, subjectif, cliché voir péjoratif. Trop souvent, le sexe était mis en avant comme le point central de ce type de littérature, on parlait de romance, d'homoromance, etc. tout en occultant complètement tous les autres genres littéraires également présents dans la littérature LGBT+. Jamais je ne retrouvais ce que je pensais de cette littérature, de cette catégorie de roman que j'adore, ni la raison qui m'a faite l'apprécier, et vouloir en écrire moi-même. J'ai donc décidé de faire un article, certes non exhaustif bien qu'un peu long malgré tout, sur le sujet, en essayant d'être le plus objective possible tout en prenant en compte les côtés encore inconnus de cette littérature particulière - et pourtant si ordinaire.
J'ai donc partagé mon article comme suit :
★ Tout d'abord, de quoi parle-t-on ? ★
★ Les origines ★
★ Le sexe dans la littérature LGBT+ ★
★ Public cible ★
★ Les auteurs de ces romans ★
★ Ce qu'en disent les lecteurs ★
★ Maisons d'édition spécialisées - ou pas ★
★ Mon avis totalement subjectif ★
★ Remerciements ★
★ Les origines ★
★ Le sexe dans la littérature LGBT+ ★
★ Public cible ★
★ Les auteurs de ces romans ★
★ Ce qu'en disent les lecteurs ★
★ Maisons d'édition spécialisées - ou pas ★
★ Mon avis totalement subjectif ★
★ Remerciements ★
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Tout d'abord, de quoi parle-t-on ?
La littérature LGBT+ concerne principalement deux catégories : le M/M (Male/Male - Gay) et le F/F (Female/Female - Lesbienne), mais peuvent également parler de bisexuels, transgenres, intersexuels, drag queen, etc. Ce n'est pas un genre littéraire en soi. À l'instar du M/F (Male/Female - Hétéro), c'est davantage une catégorie de genre, une précision sur le type d'orientation sexuelle qu'auront le ou les personnages principaux de l'histoire. Par exemple, on peut dire qu'autant "Twilight", "Le journal de Bridget Jones" et "Cinquante nuances de Grey" sont tout trois des histoires dites M/F, hors il y a là trois genres littéraire - très - différents. Pour le premier, on a de la romance bit lit, le second sera plutôt une comédie romantique façon chick lit et enfin on se retrouve avec un roman érotique. Voilà pour les genres... La science-fiction est un genre, tout comme la comédie, l'horreur, la fantasy, le thriller, le polar, la biographie ou le roman historique... Et on retrouve chacun de ces genres dans les romans M/M et F/F. Par exemple, si on aime la science-fiction ou les romans historiques, on trouve de la science-fiction et des romans historiques M/M et F/F, etc.
Mais pourquoi mettre cette catégorie à part dans ce cas ? Pourquoi le préciser ? Et
bien parce que l'homosexualité est encore quelque chose qui dérange certaines personnes et nombreuses sont celles qui ne souhaitent pas se retrouver avec un couple homosexuel - surtout en personnages principaux - dans leur roman.
Il n'est pas question ici de me lancer dans une thèse sur l'histoire de l'homosexualité dans le monde, l'art et la littérature, en vous parlant de Poséidon ou Léonard de Vinci pour en venir à Oscar Wilde, Arthur Rimbaud et Paul Verlaine. Je survole brièvement l'histoire pour démontrer que l'homosexualité, dans la littérature et ses à-côtés, n'est pas un nouveau "courant mode" actuel.
Certains disent que la littérature LGBT+ nous vient des manga yaoi / yuri (BD japonaises homo), d'autres disent qu'elle découle des fanfiction (fiction de fans dans lesquelles les protagonistes sont tirées d’œuvres diverses). Mais en réalité, les textes mettant en scène des homosexuels existent depuis l’Égypte Ancienne... Peut-être même avant (?). On trouve également pas mal d'homos dans les textes de la Grèce Antique, dans la Bible, etc. Donc oui, l'homosexualité existe depuis la nuit des temps, chez tous les animaux - humains compris - et donc, on en parle depuis tout aussi longtemps.
Alors même si le style - le M/M en particulier - a effectivement connu un certain essor avec le yaoi et les fanfictions, c'est juste une catégorie littéraire qui a su se faire une place avec le temps - et l'ouverture d'esprit (relative). Il est clair qu'avant ça, les romans qui parlaient d'homosexualité étaient plus "sérieux", biographiques, il était rarement question de romance pure et simple, et effectivement, l'intérêt pour ce type de romance dans les manga et fanfiction a certainement fait naître un nouveau filon littéraire. Même si l'on doit encore faire appel à des maisons d'édition spécialisées et que les livres LGBT+ n'ont que rarement le droit de côtoyer leurs amis de type M/F dans les rayons des librairies.
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Les origines
Il n'est pas question ici de me lancer dans une thèse sur l'histoire de l'homosexualité dans le monde, l'art et la littérature, en vous parlant de Poséidon ou Léonard de Vinci pour en venir à Oscar Wilde, Arthur Rimbaud et Paul Verlaine. Je survole brièvement l'histoire pour démontrer que l'homosexualité, dans la littérature et ses à-côtés, n'est pas un nouveau "courant mode" actuel.
Certains disent que la littérature LGBT+ nous vient des manga yaoi / yuri (BD japonaises homo), d'autres disent qu'elle découle des fanfiction (fiction de fans dans lesquelles les protagonistes sont tirées d’œuvres diverses). Mais en réalité, les textes mettant en scène des homosexuels existent depuis l’Égypte Ancienne... Peut-être même avant (?). On trouve également pas mal d'homos dans les textes de la Grèce Antique, dans la Bible, etc. Donc oui, l'homosexualité existe depuis la nuit des temps, chez tous les animaux - humains compris - et donc, on en parle depuis tout aussi longtemps.
Alors même si le style - le M/M en particulier - a effectivement connu un certain essor avec le yaoi et les fanfictions, c'est juste une catégorie littéraire qui a su se faire une place avec le temps - et l'ouverture d'esprit (relative). Il est clair qu'avant ça, les romans qui parlaient d'homosexualité étaient plus "sérieux", biographiques, il était rarement question de romance pure et simple, et effectivement, l'intérêt pour ce type de romance dans les manga et fanfiction a certainement fait naître un nouveau filon littéraire. Même si l'on doit encore faire appel à des maisons d'édition spécialisées et que les livres LGBT+ n'ont que rarement le droit de côtoyer leurs amis de type M/F dans les rayons des librairies.
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Le sexe dans la littérature LGBT+
Pour ce qui est du sexe, de l'érotisme et du porno... Et bien oui, il y a de tout et ça aussi. Il est vrai qu'on parle souvent d'homoromance, car, malgré le genre, il est souvent question d'une rencontre entre deux hommes ou deux femmes qui vont apprendre à s'aimer, qui vont peut-être coucher ensemble et la scène sera peut-être plus ou moins explicite. Mais cela ne veut en aucun cas dire que c'est une généralité. Pour commencer, il peut également être question de transgenre, d'asexuel, de panromantique, bien que cela soit plus rare, il est vrai. Et même s'il est possible d'avoir une scène de sexe bien chaudasse dans un roman homo alors que c'est un polar ou un roman historique, il est également possible de n'avoir aucune passage sexuel dans une romance à l'eau de rose ou un drame. Certaines restent très vague sur le sujet, laissent entendre qu'il y a des gens qui batifolent dans la pièce d'à côté mais sans pour autant nous donner tout le détail. D'autres histoires se permettent plus de précisions, mais cela ne veut pas non plus dire que tout ne tourne qu'autour du sexe. Il y a des scènes frôlant l'érotisme ou le porno et qui sont très bien amenées et servent parfaitement l'histoire. Là encore, comme pour le M/F, on trouve de tout pour tous les goûts. Et, comme pour le M/F, il y a aussi le purement érotique ou pornographique.
Après, il est vrai que quand il est question de romance (donc dans le genre romance), il y a de fortes chances - ou de grands risques ? - de tomber, à un moment donné, sur une scène de sexe, mais simplement parce que... C'est la vie... ! Comme le disait si justement une lectrice « Le sexe est présent dans la vraie vie entre deux personnes qui s'aiment, alors pourquoi oublier ça dans les livres ? »
Dans certaines histoires, il n'est absolument pas question de séductions ni de sexe. Le roman peut simplement raconter la vie d'un couple d'homo qui s'aiment depuis des années déjà, raconter un passage de leur vie, un drame ou une aventure rocambolesque et cocasse, sans sexe.
Mais, avouons-le, il est vrai qu'une grande partie de cette littérature comporte des scènes de sexe, plus ou moins explicites, mais souvent détaillées malgré tout, même si les mots sont remplacés par des formules plus poétiques, même si les gestes se transforment en figure de style, qu'importe, le sexe est présent. Il existe également des romans de catégorie threesome, aussi appelé "trio", "trouple", "ménage à trois"... On les retrouve sous la dénomination MMM - MMF - FFM - FFF, spécifiant ainsi les sexes du trio. Et rien n’empêche les histoires où les partenaires sont encore plus nombreux... Alors oui, là, il est plus généralement question de sexe - principalement, même.
Un lecteur expliquait de façon relativement pertinente « Mon intérêt pour le M/M c'est que les personnages sont gays donc je peux plus facilement m'y identifier, en particulier pour le sexe, car le sexe hétéro ne présente aucun intérêt pour moi. [...] Quand c'est bien écrit [...] ça rend la relation plus intense et plus subtile. Il peut se passer des échanges pendant l'acte qui vont donner un relief à la romance, si c'en est une. [...] Et ça, c'est très appréciable, alors qu'en M/F, [...] je n'ai pas accès à cette intensité émotionnelle de la relation entre les protagonistes. »
Malgré tout, les scènes de sexe ne sont pas ce qu'il y a de plus recherché dans ce type de roman(ce)s. Une lectrice résumait d'ailleurs assez bien le sentiment général en disant « Pour moi, il faut qu'elles apportent quelque chose aux personnages, à l'avancée de l'histoire. » et Laurence Ackerby ("CRUSH, t.1 Premières Neiges") fait, quant à elle, partie de ces auteurs qui ne pensent pas utile de décrire en détail les scènes de sexe et déclare « Je préfère m'intéresser à la tension sexuelle qui règne avant le passage à l'acte. Toutefois, j'apprécie parfois de lire des scènes de sexe décrites de manière très lyrique. »
Évidemment, le sexe est beaucoup moins explicite, voire pas du tout présent dans les livres adressé à un public plus jeune. Et celles et ceux qui souhaitent lire des scènes de sexe à la pelle se tourneront plutôt vers l'érotique ou le porno, mais que les lecteurs soient hétéro, homo, bi ou autre, le sexe n'est pas primordial. Totalement inutile pour certains/es, une belle cerise sur le gâteau pour d'autres. Pour la plupart des lecteurs, ce qui est davantage apprécié c'est la romance que l'on retrouve dans pratiquement toutes les histoires peu importe le genre du livre, car pourquoi choisir une livre dont l'orientation sexuelle du personnage principal est spécifiée si on ne souhaite pas un minimum d'amour et de séduction ?
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Public cible
Le public cible est avant tout n'importe quel lecteur susceptible de passer un bon moment avec un livre. Qu'il soit jeune, vieux, homme, femme, hétéro, bi, homo, autre, indéfini. Tout comme il ne faut pas être un elfe ou un magicien pour apprécier la fantasy, ni un agent du FBI ou un dangereux psychopathe pour apprécier un bon thriller, il ne faut pas automatiquement être homo pour apprécier un livre mettant en scène des homosexuels. Mais cela ne les empêchent pas d'apprécier, également, ce type de romans. D'ailleurs, il y a certainement des agents du FBI qui aiment lire de bon polars...
Un article partagé par le site du magazine Têtu (magazine gay et lesbien) explique que le M/M est une catégorie de romans écrit par femmes hétérosexuelles pour des femmes hétérosexuelles et que le F/F est, par contre, écrit par des lesbiennes pour des lesbiennes. En gros, c'est une littérature pour femmes, avec une estimation d'âge tournant entre 17 et 30 ans. On ne va pas se mentir, ce n'est pas tout faux, mais c'est malgré tout un peu... catégorique. Et puis bon, on nous répète souvent que, statistiquement, les femmes lisent plus que les hommes (environ 70% des lecteurs seraient des femmes), on peut donc en déduire que ce n'est pas que les femmes soient davantage attirée par cette littérature en particulier, mais que les femmes, ici aussi, lisent globalement davantage.
Comment analyser une statistique qui découle d'une autre statistique qui fausse la donne finale ? Peut-on déduire que la littérature homo cible un public féminin si la littérature en soi est déjà une activité relativement féminine ?
Je me suis permise de faire un sondage sur un groupe de lecture LGBT+ et voilà ce qui en ressort : les statistiques sont à peu de chose près les mêmes que pour la lecture classique, donc peut-on en déduire que les femmes sont particulièrement attirées par la littérature LGBT+ ou simplement, comme pour la littérature en générale, les femmes lisent davantage ? Ou alors elles sont moins timides pour en parler... (?)
Mais voilà, il est vrai que le lectorat est majoritairement féminin, et hétéro qui plus est. D'ailleurs, l'auteur Serge Philippe ("La Fac") le disait, amusé « Il me semblait écrire avant tout pour des hommes, dans la trentaine. J’ai découvert qu’en réalité, j’ai un lectorat essentiellement féminin ». Mais cela ne veut en aucun cas dire que c'est une lecture prédestinée aux lectrices hétéros. Si l'on parle spécifiquement du M/M, il y aura effectivement énormément de femmes hétéros qui en lisent, mais également beaucoup de femmes bisexuelles, et d'hommes, plus généralement homos, mais pas obligatoirement.
Niveau F/F, sur mon sondage, seules des femmes homosexuelles, éventuellement bisexuelles, disent ne lire que du F/F alors que les autres, femmes hétéros principalement mais pas que, en lisent ou souhaitent en lire, mais ont malgré tout une préférences pour le M/M. Sur le graphique tiré de mon questionnaire, on peut voir qu'effectivement, les hétéros sont les plus présents, mais pas pour autant majoritaires puisqu'ils ne représentent que 42,1% du lectorat.
Concernant la moyenne d'âge, par contre, pour ce que j'ai pu me rendre compte personnellement, je dirais que mon sondage m'a rapporté une moyenne plus proche de 35-45 ans, avec un pique à 41 ans. Bien que, là encore, je ne me permettrai pas de faire de généralité car il y a eu beaucoup de réponse, allant de 18 à 60 ans.
Comment analyser une statistique qui découle d'une autre statistique qui fausse la donne finale ? Peut-on déduire que la littérature homo cible un public féminin si la littérature en soi est déjà une activité relativement féminine ?
Je me suis permise de faire un sondage sur un groupe de lecture LGBT+ et voilà ce qui en ressort : les statistiques sont à peu de chose près les mêmes que pour la lecture classique, donc peut-on en déduire que les femmes sont particulièrement attirées par la littérature LGBT+ ou simplement, comme pour la littérature en générale, les femmes lisent davantage ? Ou alors elles sont moins timides pour en parler... (?)
Mais voilà, il est vrai que le lectorat est majoritairement féminin, et hétéro qui plus est. D'ailleurs, l'auteur Serge Philippe ("La Fac") le disait, amusé « Il me semblait écrire avant tout pour des hommes, dans la trentaine. J’ai découvert qu’en réalité, j’ai un lectorat essentiellement féminin ». Mais cela ne veut en aucun cas dire que c'est une lecture prédestinée aux lectrices hétéros. Si l'on parle spécifiquement du M/M, il y aura effectivement énormément de femmes hétéros qui en lisent, mais également beaucoup de femmes bisexuelles, et d'hommes, plus généralement homos, mais pas obligatoirement.
Niveau F/F, sur mon sondage, seules des femmes homosexuelles, éventuellement bisexuelles, disent ne lire que du F/F alors que les autres, femmes hétéros principalement mais pas que, en lisent ou souhaitent en lire, mais ont malgré tout une préférences pour le M/M. Sur le graphique tiré de mon questionnaire, on peut voir qu'effectivement, les hétéros sont les plus présents, mais pas pour autant majoritaires puisqu'ils ne représentent que 42,1% du lectorat.
Concernant la moyenne d'âge, par contre, pour ce que j'ai pu me rendre compte personnellement, je dirais que mon sondage m'a rapporté une moyenne plus proche de 35-45 ans, avec un pique à 41 ans. Bien que, là encore, je ne me permettrai pas de faire de généralité car il y a eu beaucoup de réponse, allant de 18 à 60 ans.
Je me suis permise de questionner quelques auteurs de romans homo et la grande majorité m'a dit ne cibler aucun public en particulier, ils écrivent avant tout pour eux, ils écrivent ce qu'ils aiment, ce qu'ils connaissent, ce qu'ils veulent raconter, avec le doux espoir que cela plaira à d'autres, n'importe qui, tout le monde. La plupart souhaiteraient même que cela permettent d'ouvrir les esprits, si certains curieux osaient s'y tenter, souhaitant offrir une vision "banalisée" d'une union dont l'orientation sexuelle ne serait pas l'hétérosexualité. N.K., une auteur - de fanfiction mais prochainement éditée - m'a confié vouloir toucher les plus jeunes afin de leur expliquer que l'homosexualité et tout autres types d'orientation sexuelle n'est pas quelque chose dont il faut avoir honte et qu'il n'y a rien d'anormal à ça, qu'ils sachent qu'ils ne sont pas seuls et peut-être les aider à comprendre ce qu'ils vivent, personnellement ou dans le cadre familiale. L'auteur H. Auriel ("Plus loin que le désir") le dit d'ailleurs très joliment « Si un livre peut "ouvrir" le cœur à quelques personnes, ce sera toujours une petite victoire. », c'est d'ailleurs pour cette raison qu'en ce qui concerne ses futurs lecteurs, comme beaucoup d'autres auteurs, elle cible « tous ceux qui voudront bien ouvrir les yeux et comprendre que l’amour est infini et qu’il ne se dévoile pas uniquement entre hétéros. »
Ensuite, si l'on regarde non pas le public lecteur, mais le type de livres qui traitent de l'homosexualité, on verra que le public ciblé est extrêmement large, de tout âge et de tout sexe.
Il y a des livres pour les tout jeunes enfants qui ne savent pas encore lire (ex. "Mes deux papas" de Juliette Parachini-Deny et Marjorie Béal, etc.) puis des petits livres avec de courtes histoires pour les lecteurs débutants (ex. "La princesse qui n'aimait pas les princes" de Alice Brière-Haquet et Lionel Larchevêque, etc.).
Il y a évidemment également toute la panoplie de livres humoristiques à dramatiques, en passant par les évidentes romances, pour ado qui traitent d'homosexualité (ex. "Moi, Simon, 16 ans, Homo Sapiens" de Becky Albertalli, "Des mensonges dans nos têtes" de Robin Talley etc.), sans parler de tous les romans homo du genre bit-lit qui plaisent tant à ces jeunes-adultes (ex. les saga "Les loups de Riverdance" de H.V. Gavriel ou "Entre ses griffes" d'Aurore Doignies etc. - mais également le fantasy).
Et enfin, toute la littérature homo pour adulte, qu'elle soit historique, érotique, mystérieuse, romantique ou qu'importe son genre. Il y a de tout pour tout type de public. Et évidemment, je ne parle même pas des fameux manga yaoi et yuri qui, eux, sont édités par caisses pleines chaque année et qui plaisent au plus grand nombre.
Dans tous les cas, l'attente plus général de chaque auteur est
certainement de retrouver cette catégorie littéraire parmi les autres
romans dans une librairie non spécialisée, ne visant personne en
particulier en dehors de lecteur à la recherche d'évasion.
Il est certains que les auteurs féminins sont nettement plus nombreuses que les auteurs masculins, avec un rapport d'au moins un auteur masculin pour... Plein d'auteurs féminins, je ne peux que le confirmer (ouais, j'ai voulu essayer de faire une moyenne un peu plus précise, mais y avait trop d'auteurs dont le sexe était impossible à déterminer et je ne connais pas bien - voir pas du tout - les auteurs étrangers). Mais cela n'empêche pas les hommes d'être bien représentés avec des noms tels que TJ Klune, David Cooper, Marcus M.D., Ethan Stone, Devon McCormack, Serge Philippe, James Erich, François-Xavier David, Westley Diguet, Frédéric Adam-Foucault, Alexis Hall, Michael Jensen, Parker Williams etc. Et je ne vous parle même pas de ces auteurs dont on ne sait pas s'ils sont des femmes ou des hommes, cherchant à garder le secret sur une information qui, de toute façon, ne change rien à la qualité d'un roman.
Mais pourquoi se mettre à écrire des histoires parlant d'homosexuels ? Surtout quand on est une femme hétéro qui écrit du M/M... ? Et bien là, les raisons sont multiples... Il y a celles qui veulent briser les tabous et les préjugés, qui veulent offrir un regard authentique sur l'homosexualité, touchées par l'injustice dont sont victimes les personnes faisant partie de cette communauté, souvent influencées par des proches homos. Il y a celles qui veulent délivrer un message, pour dire à ces personnes qu'elles ne sont pas seules, incomprises ou rejetées par tous, qu'il y a une grande part de la population qui les acceptent sans les juger. D'autre encore aiment tout simplement les hommes et aiment les mettre en scène entre eux, plus libres d'écrire quand elles peuvent mettre de la distance entre elles et les protagonistes de leur histoire, moins influencées par les caricatures féminines qu'on retrouvent régulièrement dans les romans M/F. Eva Justine ("Otoko Geisha") disait, quant à elle « j'ai commencé à écrire des histoires M/M tout simplement parce que je trouvais dommage que les gays aient peu de romances à lire dans lesquelles ils pouvaient se projeter. C'est donc tout simplement en pensant à eux, que j'ai écrit mes histoires. Je ne savais même pas à quel point les femmes étaient attirées par ce genre. »
Alors il est clair qu'on peut se questionner sur le crédit qu'on peuvent avoir ces femmes hétéros qui se permettent de parler de ce qu'elles "ne connaissent pas". Mais là encore : a-t-on besoin d'être astronaute ou prof de gym pour en parler dans un roman ? Les caractères et les préférences des personnages s'inventent, comme tout le reste. Après, libre à chacun/e de rester réaliste ou de tomber dans les clichés.
Souvent, les auteurs femmes hétérosexuelles qui écrivent du F/F ont commencé par du M/M (pas toujours, mais souvent) et tentent une nouvelle expérience, pour varier, avec curiosité et inspiration, ouvertes à tout. Ou simplement parce que leur muse les transporte dans ce nouvel univers plus féminin. Les auteurs homosexuels, quant à eux, écrivent plus facilement ce qu'ils ressentent, partagent un vécu, leur histoire, leurs fantasmes, leur rêves. Mais il n'est pas impossible qu'un auteur homo écrive pour le genre homo opposé, Laurence Ackerby, par exemple, s'est lancée dans l'écriture avec un M/M, choix qu'elle explique avoir fait par pudeur, trouvant plus simple d'écrire une histoire avec des personnages éloignés d'elle, tout en pouvant laisser s'exprimer "sa part masculine".
Dans tous les cas, tous - ceux avec qui j'ai échangé - écrivent pour le plaisir d'écrire et de partager de belles histoires, tout en souhaitant que ça plaise aux lecteurs.
Il est compréhensible qu'on puisse se demander quelle est la raison qui pousse une personne à se tourner vers les romans LGBT+, surtout si cette personne est hétérosexuelle. Il n'y a pas de raison générale. Certaines lectrices hétéros se demandent d'ailleurs souvent pourquoi elles aiment ce genre de lecture, pourquoi est-ce qu'elles apprécient davantage le M/M (bien souvent) au M/F. Certaines vont jusqu'à se demander si elles sont normales jusqu'à ce qu'elles découvrent l'ampleur de cet intérêt particulier chez les femmes hétéros.
L'auteur Sully Holt ("De l'ombre à la lumière") confie à ce sujet « À la première lecture, je me suis aussitôt sentie attirée par le genre. Gênée mais attirée. Gênée parce que je n'arrivais pas à comprendre pourquoi je trouvais attirante l'intimité entre deux hommes. Attirée parce que ça me parlait et ça répondait enfin à un vrai besoin. Pour moi, la romance et l'idée même d'érotisme, c'était ça : deux mecs ensemble. » Et la chroniqueuse Béatrice Vennes-Ouellet avoue à ce sujet « J'avais aussi un sentiment d'interdit et de faire partie d'un monde littéraire qui m'accepte comme je suis et comprend ma passion. »
Sans être les mêmes pour tous, les raisons qui font qu'une personne se tourne vers la lecture de ce type de roman sont néanmoins les mêmes que celles qui poussent un auteur à en écrire. Les lecteurs/trices homo cherchent souvent à pouvoir s'identifier au personnage, y trouver une histoire plus proche de leur vécu, des sentiments plus semblables aux leurs, réveiller des sensations et des émotions qu'ils ne retrouvent pas dans du M/F. Un lecteur disait d'ailleurs « Je me suis dit que j'avais enfin trouvé des lectures qui comprendraient "mon monde" et qu'avec ce genre de livres je me sentirais mieux et moins isolé - à l'époque - car d'autres personnes écrivaient et d'autres lisaient ce genre de livres. »
Ensuite, à l'instar de l'hétéro qui n'aura pas forcément de plaisir à lire une histoire qui met en scène des homos, il y a aussi un petit panel d'homos qui n'a aucun plaisir à lire des histoire mettant en scène des hétéros et est donc ravis de ne pas avoir à subir baiser et scène d'amour hétéro.
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Les auteurs de ces romans
Il est certains que les auteurs féminins sont nettement plus nombreuses que les auteurs masculins, avec un rapport d'au moins un auteur masculin pour... Plein d'auteurs féminins, je ne peux que le confirmer (ouais, j'ai voulu essayer de faire une moyenne un peu plus précise, mais y avait trop d'auteurs dont le sexe était impossible à déterminer et je ne connais pas bien - voir pas du tout - les auteurs étrangers). Mais cela n'empêche pas les hommes d'être bien représentés avec des noms tels que TJ Klune, David Cooper, Marcus M.D., Ethan Stone, Devon McCormack, Serge Philippe, James Erich, François-Xavier David, Westley Diguet, Frédéric Adam-Foucault, Alexis Hall, Michael Jensen, Parker Williams etc. Et je ne vous parle même pas de ces auteurs dont on ne sait pas s'ils sont des femmes ou des hommes, cherchant à garder le secret sur une information qui, de toute façon, ne change rien à la qualité d'un roman.
Mais pourquoi se mettre à écrire des histoires parlant d'homosexuels ? Surtout quand on est une femme hétéro qui écrit du M/M... ? Et bien là, les raisons sont multiples... Il y a celles qui veulent briser les tabous et les préjugés, qui veulent offrir un regard authentique sur l'homosexualité, touchées par l'injustice dont sont victimes les personnes faisant partie de cette communauté, souvent influencées par des proches homos. Il y a celles qui veulent délivrer un message, pour dire à ces personnes qu'elles ne sont pas seules, incomprises ou rejetées par tous, qu'il y a une grande part de la population qui les acceptent sans les juger. D'autre encore aiment tout simplement les hommes et aiment les mettre en scène entre eux, plus libres d'écrire quand elles peuvent mettre de la distance entre elles et les protagonistes de leur histoire, moins influencées par les caricatures féminines qu'on retrouvent régulièrement dans les romans M/F. Eva Justine ("Otoko Geisha") disait, quant à elle « j'ai commencé à écrire des histoires M/M tout simplement parce que je trouvais dommage que les gays aient peu de romances à lire dans lesquelles ils pouvaient se projeter. C'est donc tout simplement en pensant à eux, que j'ai écrit mes histoires. Je ne savais même pas à quel point les femmes étaient attirées par ce genre. »
Alors il est clair qu'on peut se questionner sur le crédit qu'on peuvent avoir ces femmes hétéros qui se permettent de parler de ce qu'elles "ne connaissent pas". Mais là encore : a-t-on besoin d'être astronaute ou prof de gym pour en parler dans un roman ? Les caractères et les préférences des personnages s'inventent, comme tout le reste. Après, libre à chacun/e de rester réaliste ou de tomber dans les clichés.
Souvent, les auteurs femmes hétérosexuelles qui écrivent du F/F ont commencé par du M/M (pas toujours, mais souvent) et tentent une nouvelle expérience, pour varier, avec curiosité et inspiration, ouvertes à tout. Ou simplement parce que leur muse les transporte dans ce nouvel univers plus féminin. Les auteurs homosexuels, quant à eux, écrivent plus facilement ce qu'ils ressentent, partagent un vécu, leur histoire, leurs fantasmes, leur rêves. Mais il n'est pas impossible qu'un auteur homo écrive pour le genre homo opposé, Laurence Ackerby, par exemple, s'est lancée dans l'écriture avec un M/M, choix qu'elle explique avoir fait par pudeur, trouvant plus simple d'écrire une histoire avec des personnages éloignés d'elle, tout en pouvant laisser s'exprimer "sa part masculine".
Dans tous les cas, tous - ceux avec qui j'ai échangé - écrivent pour le plaisir d'écrire et de partager de belles histoires, tout en souhaitant que ça plaise aux lecteurs.
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Ce qu'en disent les lecteurs
Il est compréhensible qu'on puisse se demander quelle est la raison qui pousse une personne à se tourner vers les romans LGBT+, surtout si cette personne est hétérosexuelle. Il n'y a pas de raison générale. Certaines lectrices hétéros se demandent d'ailleurs souvent pourquoi elles aiment ce genre de lecture, pourquoi est-ce qu'elles apprécient davantage le M/M (bien souvent) au M/F. Certaines vont jusqu'à se demander si elles sont normales jusqu'à ce qu'elles découvrent l'ampleur de cet intérêt particulier chez les femmes hétéros.
L'auteur Sully Holt ("De l'ombre à la lumière") confie à ce sujet « À la première lecture, je me suis aussitôt sentie attirée par le genre. Gênée mais attirée. Gênée parce que je n'arrivais pas à comprendre pourquoi je trouvais attirante l'intimité entre deux hommes. Attirée parce que ça me parlait et ça répondait enfin à un vrai besoin. Pour moi, la romance et l'idée même d'érotisme, c'était ça : deux mecs ensemble. » Et la chroniqueuse Béatrice Vennes-Ouellet avoue à ce sujet « J'avais aussi un sentiment d'interdit et de faire partie d'un monde littéraire qui m'accepte comme je suis et comprend ma passion. »
Sans être les mêmes pour tous, les raisons qui font qu'une personne se tourne vers la lecture de ce type de roman sont néanmoins les mêmes que celles qui poussent un auteur à en écrire. Les lecteurs/trices homo cherchent souvent à pouvoir s'identifier au personnage, y trouver une histoire plus proche de leur vécu, des sentiments plus semblables aux leurs, réveiller des sensations et des émotions qu'ils ne retrouvent pas dans du M/F. Un lecteur disait d'ailleurs « Je me suis dit que j'avais enfin trouvé des lectures qui comprendraient "mon monde" et qu'avec ce genre de livres je me sentirais mieux et moins isolé - à l'époque - car d'autres personnes écrivaient et d'autres lisaient ce genre de livres. »
Ensuite, à l'instar de l'hétéro qui n'aura pas forcément de plaisir à lire une histoire qui met en scène des homos, il y a aussi un petit panel d'homos qui n'a aucun plaisir à lire des histoire mettant en scène des hétéros et est donc ravis de ne pas avoir à subir baiser et scène d'amour hétéro.
Beaucoup de femmes hétéro qui lisent du M/M ont également signalé le fait qu'elles avaient de plus en plus de mal à s'identifier aux caricatures féminines, parfois poussées à l'extrême dans certains clichés. Accro au shopping, carriériste indépendante ou à l'opposé chômeuse à plein temps, avec une ribambelle de copine fashion... D'autres clichés proposent la romantique ingénue, douce et empathique, ou alors la rebelle qui ne se laisse pas marcher sur les pieds, celle qui sait ce qu'elle veut - et ce n'est pas un homme, du moins, c'est ce qu'elle croit jusqu'à ce que... Bref, peu de femmes peuvent se retrouver dans ce genre de portrait, bien que d'autres adorent et lisent du M/F uniquement par plaisir de retrouver ces clichés. Mais il existe également des auteurs de M/F qui sortent clairement des sentiers battus en proposant des histoires bien loin des clichés, mais ce n'est pas le sujet.
Alors évidemment, il y a également des clichés dans la littérature LGBT+, il y en a partout, des qui plaisent ou d'autres qui déplaisent, mais pour les lectrices hétéros, les clichés masculins qu'on peut trouver dans les livres M/M ne les concernent pas vraiment en tant que femme, ou alors elles les aiment puisqu'ils peuvent également correspondre à ce qu'elles ont envie de lire. Se tourner vers le M/M permet de ne pas s'identifier, se poser en spectatrice et profiter de la scène. Et pourquoi pas fantasmer un peu sur le duo, pour celles qui trouveront particulièrement sexy d'imaginer deux hommes s'aimer. Comme le dit si bien l'auteur S.M. Gerhard « Quand on aime les hommes, en avoir deux ou trois dans une histoire c’est sympa. » Certains lecteurs signalaient également que les relations homosexuelles ne soulèvent pas les mêmes problématiques que les relations hétérosexuelles (grossesse, mariage, etc.) et que du coup, cela permettait également plus d'originalités dans la romance.
Alors évidemment, il y a également des clichés dans la littérature LGBT+, il y en a partout, des qui plaisent ou d'autres qui déplaisent, mais pour les lectrices hétéros, les clichés masculins qu'on peut trouver dans les livres M/M ne les concernent pas vraiment en tant que femme, ou alors elles les aiment puisqu'ils peuvent également correspondre à ce qu'elles ont envie de lire. Se tourner vers le M/M permet de ne pas s'identifier, se poser en spectatrice et profiter de la scène. Et pourquoi pas fantasmer un peu sur le duo, pour celles qui trouveront particulièrement sexy d'imaginer deux hommes s'aimer. Comme le dit si bien l'auteur S.M. Gerhard « Quand on aime les hommes, en avoir deux ou trois dans une histoire c’est sympa. » Certains lecteurs signalaient également que les relations homosexuelles ne soulèvent pas les mêmes problématiques que les relations hétérosexuelles (grossesse, mariage, etc.) et que du coup, cela permettait également plus d'originalités dans la romance.
Pour certain, c'est aussi symbole d'ouverture d'esprit, car
beaucoup prétendent ne pas chercher particulièrement la romance ni le
sexe, et que donc le genre des protagonistes n'a pas une réelle
importance. Que c'est une littérature comme une autre et que l'amour ne doit pas avoir de limite.
Les
plus jeunes (ado), eux, chercheront plus facilement des réponses à leur
questionnement dans une période de leur vie où il est encore difficile de vraiment se
définir par des mots, où les expériences manquent et peuvent faire peur,
où le jugement compte plus que sa propre vérité.
Je ne me permettrai pas de parler des hommes hétéros qui seraient susceptibles de lire ce genre de littérature. Aucun n'a participé au sondage et de ceux que je connais, ce sont avant tout des curieux mais qui, de manière générale, ne lisent pas énormément. Certains apprécieront le F/F pour le fantasme, éventuellement à la recherche de scène de sexe, mais et encore, la majorité des hommes préfèrent les images et se tourneront plus facilement sur des manga ou des BD.
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Maisons d'édition spécialisées - ou pas
Il existe des maisons d'édition spécialisées dans la littérature LGBT+ (Homoromance Édition, STEdition, Reines-Beaux...), parfois même spécialisées M/M (MxM Bookmark, Mix Edition, Dreamspinner Press., Juno Publishing (Juno publie aussi du M/F),...) ou F/F (Reines de coeur,...).
Malgré cela,
on trouve quelques romans qui sortent de maisons d'édition
généralistes (Gallimard, 10/18, Pocket Jeunesse, Le Livre de Poche, Actes Sud...) il y en a pour adultes, et, comme expliqué plus tôt, également pour ado et
enfants. Et je dois dire que je trouve ça plutôt réjouissant de savoir que les
esprits s'ouvrent à ce sujet, même si ce n'est pas encore
tout à fait gagné. Il y a encore pas mal de personnes outrées à
l'idée simple que des catégories LGBT+ puissent exister, estimant que cette catégorie de livres devrait être signalée en gros afin de pouvoir les éviter facilement. Mais heureusement (!) d'autres personnes, tombées dessus par hasard et ne s'attendant pas du tout à lire une histoire qui mette en scène des personnes homosexuelles, disaient avoir été surprises en bien. Ces personnes annonçaient avoir été ravies d'être tombées sur ces livres et un lecteur allait même jusqu'à dire « J'ai découvert par surprise et depuis je ne lis plus que cette littérature. »
Le M/M est nettement plus représenter dans la littérature LGBT+ que le F/F, mais cela n'empêche pas ce dernier de venir se faire une place de plus en plus importante sur le marché de la littérature homo. Est-ce parce que c'est le M/M qui se lit le plus qu'on en trouve davantage ou est-ce parce que c'est ce qu'on trouve le plus que c'est ce qui se lit le plus ?
Cette littérature à permis à certaines personnes de considérer les homosexuels autrement, de se rapprocher d'eux et comprendre certaines difficultés qu'ils peuvent traverser.
Mon avis personnel est le suivant : Je ne sais absolument pas pourquoi j'aime ce type de lecture. Avec - sans surprise - une préférence pour le M/M, le F/F n'étant pas quelque chose que je rejette mais je suis plus sélective. Comme avec n'importe quel roman, si j'en trouve un qui me tente, il rejoint ma liste de souhaits. En revanche, les romances M/F ne m'ont jamais vraiment attirée et je peine encore à trouver un résumé qui me donne envie de tenter.
J'ai découvert ce genre de récits avec les fanfictions, puis les yaoi. Comme beaucoup, je pensais que c'était quelque chose de particulier, d'étrange, au point que je n'en parlais pas autour de moi, surtout que je sais que beaucoup de gens trouvent effectivement ça particulier et étrange, et auraient jugé ces lectures - et moi avec. Mais je sais aujourd'hui que c'est fréquent et banal. Je ne m'en cache plus.
Niveau sexe, perso, je m'en passe, je n'en cherche pas particulièrement. S'il y en a, je vais lire la scène parce qu'elle fait partie de l'histoire, mais il faut vraiment qu'elle ne tombe pas comme un cheveux sur la soupe, qu'elle fasse partie intégrante de l'histoire, et surtout, je n'ai pas envie de trop de détails. Je lis pour l'histoire avant tout, pas - du tout - pour le sexe.
La lecture de ce style de roman a été un peu comme une révélation niveau écriture. Rêvant depuis toujours de devenir auteur, j'écrivais, mais je n'aboutissais jamais. Je n'arrivais pas à me sentir assez inspirée et à l'aise avec mon histoire pour la terminer. Je la recommençais, encore et encore, éternellement insatisfaite.
En découvrant que le style M/M existait, j'ai compris ce qui me bloquait jusque là ; je n'écrivais pas pour moi mais pour plaire aux autres. Ce qui me plaisait à moi, c'était d'écrire du M/M mais je n'avais jamais pensé "avoir le droit" de le faire, trop peur des jugements. Même si j'essayais d'intégrer des scènes pleines de sous-entendus, je me demandais toujours comment elles allaient être perçues.
Là encore, aujourd'hui je m'en fiche complètement de ce que les autres peuvent penser, je me suis lancée et j'aime ce que j'écris ! Y a plus qu'à espérer que d'autres aimeront aussi ! Mon mari me soutient à 100% dans mes projets, il prend même le temps de me relire.
En parlant de lui, en tant qu'homme hétéro, son avis sur cette littérature m'intéressait et voilà ce qu'il m'en a dit : « Le fait que ce soit des histoires qui parlent d'homo ? Je m'en fous, c'est une histoire comme une autre... En fait, je ne comprends pas trop qu'on ait catégorisé ce type de romans. » et je dois dire que je n'en pense pas moins. Le fait de préciser qu'un livre parlera d'homosexualité est, pour moi, comme si on signalait qu'il y a des nains dans le "Seigneur des anneaux" ou des noirs dans "Harry Potter".
Le M/M est nettement plus représenter dans la littérature LGBT+ que le F/F, mais cela n'empêche pas ce dernier de venir se faire une place de plus en plus importante sur le marché de la littérature homo. Est-ce parce que c'est le M/M qui se lit le plus qu'on en trouve davantage ou est-ce parce que c'est ce qu'on trouve le plus que c'est ce qui se lit le plus ?
Cette littérature à permis à certaines personnes de considérer les homosexuels autrement, de se rapprocher d'eux et comprendre certaines difficultés qu'ils peuvent traverser.
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Mon avis totalement subjectif
Mon avis personnel est le suivant : Je ne sais absolument pas pourquoi j'aime ce type de lecture. Avec - sans surprise - une préférence pour le M/M, le F/F n'étant pas quelque chose que je rejette mais je suis plus sélective. Comme avec n'importe quel roman, si j'en trouve un qui me tente, il rejoint ma liste de souhaits. En revanche, les romances M/F ne m'ont jamais vraiment attirée et je peine encore à trouver un résumé qui me donne envie de tenter.
J'ai découvert ce genre de récits avec les fanfictions, puis les yaoi. Comme beaucoup, je pensais que c'était quelque chose de particulier, d'étrange, au point que je n'en parlais pas autour de moi, surtout que je sais que beaucoup de gens trouvent effectivement ça particulier et étrange, et auraient jugé ces lectures - et moi avec. Mais je sais aujourd'hui que c'est fréquent et banal. Je ne m'en cache plus.
Niveau sexe, perso, je m'en passe, je n'en cherche pas particulièrement. S'il y en a, je vais lire la scène parce qu'elle fait partie de l'histoire, mais il faut vraiment qu'elle ne tombe pas comme un cheveux sur la soupe, qu'elle fasse partie intégrante de l'histoire, et surtout, je n'ai pas envie de trop de détails. Je lis pour l'histoire avant tout, pas - du tout - pour le sexe.
La lecture de ce style de roman a été un peu comme une révélation niveau écriture. Rêvant depuis toujours de devenir auteur, j'écrivais, mais je n'aboutissais jamais. Je n'arrivais pas à me sentir assez inspirée et à l'aise avec mon histoire pour la terminer. Je la recommençais, encore et encore, éternellement insatisfaite.
En découvrant que le style M/M existait, j'ai compris ce qui me bloquait jusque là ; je n'écrivais pas pour moi mais pour plaire aux autres. Ce qui me plaisait à moi, c'était d'écrire du M/M mais je n'avais jamais pensé "avoir le droit" de le faire, trop peur des jugements. Même si j'essayais d'intégrer des scènes pleines de sous-entendus, je me demandais toujours comment elles allaient être perçues.
Là encore, aujourd'hui je m'en fiche complètement de ce que les autres peuvent penser, je me suis lancée et j'aime ce que j'écris ! Y a plus qu'à espérer que d'autres aimeront aussi ! Mon mari me soutient à 100% dans mes projets, il prend même le temps de me relire.
En parlant de lui, en tant qu'homme hétéro, son avis sur cette littérature m'intéressait et voilà ce qu'il m'en a dit : « Le fait que ce soit des histoires qui parlent d'homo ? Je m'en fous, c'est une histoire comme une autre... En fait, je ne comprends pas trop qu'on ait catégorisé ce type de romans. » et je dois dire que je n'en pense pas moins. Le fait de préciser qu'un livre parlera d'homosexualité est, pour moi, comme si on signalait qu'il y a des nains dans le "Seigneur des anneaux" ou des noirs dans "Harry Potter".
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Remerciements
Je tenais à remercier les personnes qui ont répondus à mon petit questionnaire. Je sais que cela ne représentent pas la totalité de lecteurs de romans LGBT+, mais je pense qu'on peut malgré tout s'en servir pour se faire une idée.
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Les auteurs (publiés ou en cours de publication)
Sully Holt ("De l'ombre à la Lumière" - auto-édition...)
Laurence Ackerby
(Duo "Crush" - Reines-Beaux...)
Barjy L. ("Une famille si ordinaire" - Mix Edition / "Fées d'hivers" - Mix Edition...)
Anna Jane ("La Prunelle de mes yeux" - MOR...)
Angie Le Gac ("Coming out" - auto-édition /
"ADN" - auto-édition...)
S.M
Gerhard ("Magna & Lords" - auto-édition / "Nerd needs love" - auto-édition...)
Aurore Doignies (Saga "Entre
ses griffes" - MxM Bookmark / Duo "La meute des Howling Wolves" - Juno Publishing...)
Emmanuelle
Amadis (Duo "RAJuffern" - Sharon Kena Éditions...)
H.Auriel ("Plus loin que le désir" - GHG / "Pour un baiser" - GHG...)
Serge
Philippe ("La Fac" - Sidh Press Publisher / "Ciel d’automne" - Sidh Press Publisher...)
Gaby Lauret ("Les Enfants
d'Allëgary" - ...)
Independently published
Independently published
Mestr Tom ("Les contes des deux comtés"...)
Oniria
Stanley ("L'éveil des anciens"...)
Eva Justine ("Otoko Geisha" - Milady / "Unité K9" - auto-édition...)
Eva Justine ("Otoko Geisha" - Milady / "Unité K9" - auto-édition...)
N.K.
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Les lecteurs et chroniqueurs
Béatrice Vennes-Ouelette
Pffieew Gniark Gniark
Océane Gazel
Pffieew Gniark Gniark
Océane Gazel
Druségrine Edhil
Flo Collinet
Muriel Palluau
Noémie Vogel
Yannaï Teiss
Lucie Lu
Sandrine Werthenschlag
Wong Eric
Ainsi que toutes les personnes qui ont souhaité garder l'anonymat !