Éditions érès
2018
❤
Résumé :
Non, la télévision pour les bébés n’est pas un divertissement sans danger ! Non, elle n’est pas un outil de découverte du monde ! Non, elle ne peut pas constituer un support d’échanges familiaux ! Et encore moins faire offi ce de nounou ! Chez les bébés, la télévision ne s’appuie pas sur des repères déjà élaborés, elle participe à la construction de leur cerveau, de leur psychisme, de leur rapport aux autres. Elle n’est qu’une pièce du gigantesque dispositif que les marchands de « temps de cerveau disponible » ont imaginé pour imposer leur vision du monde et leurs intérêts. Cette nouvelle édition d’un ouvrage précurseur paru en 2007 enfonce le clou en citant plusieurs travaux de recherche publiés depuis. Ceux-ci montrent sans ambiguïté que divers troubles cognitifs et relationnels mesurés à 13 ans sont corrélés au temps passé devant un écran de télévision avant l’âge de 3 ans. Les parents, et tous ceux qui s’occupent des bébés, doivent tenir compte des dangers des écrans dans l’éducation des jeunes enfants.
Mon avis :
❤ Ce livre devrait être lu par de nombreux parents !
Loin de diaboliser les écrans, et ici la télévision, Serge Tisseron explique, au contraire, que les écrans, les images, sont de merveilleux outils malheureusement bien mal utilisés et que, non, ils ne sont pas sans danger, ou du moins sans effet sur les bébés et les enfants en bas âge.
Difficile de résumer ce qui est expliquer dans ce livre pourtant peu épais - et justement, vite lu - mais on y trouve pas mal d'informations, tirées d'études, d'analyses, d'expériences, d'observations, etc., qui méritent d'être connues par la plupart des gens qui restent persuadés que la télévision calme les enfants ou, à l'inverse, qu'elle rend violent. Malheureusement, c'est bien plus complexe que cela. L'effet que peut avoir la télévision sur l'enfant va bien au-delà de son comportement, et il y a aussi une grosse part de manipulation marketing pour en faire un futur petit consommateur très demandeur.
Ceci et bien plus encore. Un livre passionnant qui, je le redis, ne diabolise pas les écrans, ne culpabilise pas les personnes qui apprécient ces médias et ne cherche qu'à renseigner, informer, et permettre à chacun de faire les bons choix.